Alexandre tu le sais maintenant que toutes les choses sont ainsi :
Tout comme un mirage, tout comme un château de nuages, un rêve, une apparition, tu as été dans notre vie comme une apparition, pourtant tes qualités toutes neuves nous étaient déjà connues .

Vraiment, Alexandre, comment t'oublier !
Comment oublier, ta joie, ta soif de vivre et les sourires de ta courte vie.

Tu le savais toi, Alexandre que toutes les choses sont ainsi, nous nous souvenons de cette petite lettre que tu avais écrite à l'hôpital dans les premiers temps de ta maladie, que tout était comme dans un brouillard. Aussi tu le savais que tout est comme la lune dans un ciel clair reflétée dans un lac transparent, et pourtant la lune n'est jamais venue jusqu'au lac.

Alexandre notre petit magicien courageux, tu le savais toi que tout est illusion, que la contemplation de la nature, semblable au rêve ne peut que révéler la présence d'un amour chaleureux et d'une compassion vigoureuse et tendre mais surtout d'une générosité grandissante envers toute chose et tout être.

Et toi Alexandre tu nous as appris dans ta courte vie à mieux comprendre comment marche l'amour et la compassion, dans ta lutte pour ta petite vie nous avons su reconnaître ce grand, cet énorme cœur qui t'habitait, tout pur et tout franc et qui transmettait ce message chargé d'un immense espoir, capable de nous ouvrir les yeux à la nature fondamentale de l'univers et à la relation extraordinaire que nous entretenons avec lui.

Adieu à présent, Alexandre et si nous ne t'avons pas assez mérité, pardonne-nous, et merci, tu nous as donné cette leçon de courage ancrée à jamais dans notre mémoire

Fait à Paris le 25.Avril 2001

Louis Charles

Alexandre,

Peu t'importait les souffrances que ta maladie t'infligeait, tu vivais.
Peu t'importait que chaque moment de bonheur intense se brise parfois brutalement, tu vivais.
Pour toi qui disais " c'est beau la vie ", la vie te donnait tant d'espoir, de projets, de plaisir que tu dédaignais les violences qu'elle te faisait subir. C'est toi qui gagnais toujours.
Pour toi chaque jour, nous t'avons rebâti un monde idéal où tes moindres désirs nous les réalisions.
Tout était possible, tu vivais.
Maintenant, notre course au bonheur s'arrête.
Alors, Alexandre pardonne nous.
Pardonne nous de ce que l'amour soit moins fort que la mort, de ce qu'aucun geste n'ait pu te retenir…

Toi qui cherchais à tout comprendre comme un certain petit Prince dont tu t'étais fait un copain, toi qui nous émerveillais de tes découvertes à propos de la vie, toi qui nous comblais de fierté d'être tes parents.
Pardonne nous d'avoir eu juste le temps de profiter de ton intelligence, de ton esprit, de ton courage, de toutes tes qualités qui nous aidaient à lutter ensemble contre un destin que nous refusions, ensemble, chaque jour.
Promets nous de toujours éclairer notre chemin dans des choix et des démarches qui nous rendront toujours dignes de toi.
Pardonne nous Alexandre de ce que notre peine soit plus forte aujourd'hui que le bonheur immense que tu nous as sans cesse donné.

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" Chantal et Yann, nous vous offrons notre amitié, notre compréhension, notre respect, nous voulons tout partager avec vous pour alléger votre souffrance, nous qui vous comprenons si bien et que nous avons sans cesse admirés comme des témoins impuissants mais qui savons qu'ailleurs un ange vous protège comme vous l'avez protégé. "